Récit #125 – Catherine – Partie 1 – L’enterrement de vie de jeune fille

Il est presque 17 h lorsque je finis de m’habiller. J’embarque dans un taxi, direction Le Grenadine. Lorsque j’arrive, je vais dans la petite pièce utilisée que pour les réceptions privées. Toutes les places sont déjà occupées, sauf une. Bref, je suis la dernière arrivée pour l’enterrement de vie de jeune fille de Valérie. Stéphanie, Jade, Sophie, Amélie, Émilie, Juliette et plusieurs autres que je ne connais pas le nom sont déjà attablées et elles sont prêtes à commander. Comme je n’ai pas le choix de ma place, je m’installe au bout de la table à côté d’une fille dont le visage me dit quelque chose…

— Je suis sûre qu’on se connait, dis-je à la fille.

— On suit des cours de Yoga ensemble, dit-elle.

— (claque des doigts.) Je le savais que je t’avais déjà vu! Moi, c’est Catherine.

— Moi, c’est Florence, dit-elle.

— Comment tu connais Valérie? lui demande-je.

— On travaille ensemble.

— Le monde est petit!

 

Le serveur s’approche, prend nos commandes, et il nous sert tous un verre de vin. Dès qu’il est reparti, Jade se lève, cogne sur un verre. Nous faisons un toast.

— Bon, commence Jade en reposant son verre. On va faire le premier jeu de la soirée! Val, dit-elle en se plaçant derrière elle. C’est très important que tu te forces… Parce que chaque point que tu feras dans ce jeu te permettra plus d’options au jeu suivant. Compris?

— Oui, lance Valérie.

— Bon… J’ai demandé à chacune des filles ici présentes de t’acheter une petite-culotte… Mais qui les représente. Si tu peux deviner celle qui te l’a offerte, tu auras un point!

— Haha! Parfait!

 

Jade prend alors un sac en satin. Elle le tend à Valérie. Elle plonge sa main dedans et en ressort une. Elle la montre bien à nous tous. C’est une culotte noire, avec les mots écrit verticalement « Slide to open ».

— Facile! s’écrit Valérie. Stéph!

 

Stéphanie se lève, lui donne une tape dans les mains pour la féliciter.

— T’es toujours sur ton cell! C’était évident que c’était toi.

— Un point!

 

Valérie en pige un autre. Cette fois, c’est des sous-vêtements de Wonder-Woman. Elle pense quelques secondes.

— Amélie? dit-elle, pas trop sûre d’elle.

— Hé non, répond Amélie déçue.

 

Valérie replonge la main dans le sac. Elle en sort une petite culotte blanche, avec un petit logo qui ressemble à celui du dentifrice « Oral-B », sauf que c’est écrit « Oral-Me ». Valérie pense quelques secondes, son regard croise le mien.

— Cath?

— Oh yes! m’écriège du fond de la pièce.

 

Valérie pige un autre petite-culotte. Cette fois-ci, elle est rouge, avec les mots suivants écrit en blanc : « Pas ce soir! » Alors que les filles s’esclaffent de rire, Florence à côté de moi, se penche et me parle.

— Pourquoi « Oral-Me »?

— Ah ça… C’est parce Val et moi, on a été coloc au cégep… Et elle s’est plainte très souvent que j’étais… trop expressive… quand je recevais du sexe oral.

— Ahh… dit-elle mi-sourire. Moi, je ne savais pas trop quoi acheter, commente-t-elle. Alors j’en ai apporté des roses… Parce que c’est ma couleur préférée.

 

Lorsque nous reportons notre attention sur le jeu, Valérie tient dans ses mains, une petite-culotte noire, semi-transparente. Elle nomme Juliette, mais ce n’était pas elle. Ensuite, c’est une culotte rouge avec le mot « Squat! », et ainsi de suite.

 

Après le souper, lorsque le serveur repart avec toutes nos assiettes, Jade se relève, frappe sur son verre avec son couteau.

— Bon, maintenant… Le deuxième jeu! lance-t-elle. Le jeu de la vérité. Nous avons compilé une liste de question auquel tu devras répondes. Tu ne peux pas mentir. Et comme dans le jeu précédent tu as eu deux bonnes réponses, tu pourras passer sur deux questions, pas une de plus.

 

Jade se penche vers Valérie.

— Et petit conseil, ajoute-t-elle. J’ai lu toutes les questions. Ne gaspille pas tes « passes » dès le début.

 

Toutes les filles s’esclaffent.

— Première question, lance Jade en regardant sur une petite feuille de papier. Comment as-tu rencontré ton futur mari?

— Sur un site de rencontre, lance Valérie tout sourire.

— Avez-vous couché ensemble le premier soir?

 

Valérie hésite. Elle étire le bras, elle prend une gorgée de vin.

— Oui! lance-t-elle, visiblement gênée.

— Votre record de relation sexuelle dans une journée.

— Cinq, lance Valérie.

— Est-ce que ton futur mari t’a déjà demandé si tu étais intéressée à un trip à trois?

— Oui!

— Est-ce que tu as fait un trip à trois avec lui? Et si oui, avec qui?

 

Valérie hésite de nouveau.

— Passe!

 

Les filles la huent.

— C’est bon les filles… continue Jade. Elle utilise un passe… Il ne lui en reste qu’un, ajoute-t-elle avec un petit sourire. Bon… Et si tu devais faire un trip à trois, mais que tu dois absolument le faire avec une fille, ici présente. Qui ça serait? Et pourquoi ?

— Cath, dit-elle avec un large sourire alors qu’on échange un regard.

— Et pourquoi?

— Ben j’ai été coloc avec Cath au cégep… Et elle a eu des chums… et des blondes! Et même s’il ne s’est jamais rien passé entre nous, les murs étaient minces et j’ai entendu des choses… Et je sais qu’on ne m’ennuierait pas!

 

Nous rions toutes. Quelques filles échangent de petits regards avec moi.

— Quelle est la partie préférée du corps de ton futur mari? Et pourquoi?

— Ses fesses! Pourquoi ? Elles sont bien rondes, bien moulées.

— La longueur de son membre?

— Six pouces.

— Ton plus grand fantasme?

— Passe!

 

Les filles huent de nouveau. Mais Jade les rappelle à l’ordre.

 

— Est-ce que ton futur mari est ton meilleur amant?

— Non!, répondit-elle sans hésitation.

— As-tu déjà trompé ton futur mari?

— Ouuuu… Non.

 

Les filles sont un peu surprises par cette hésitation.

— Explique, demande Jade.

— Disons qu’au début, on n’était pas exclusif…

— Bon, maintenant, passons à la troisième partie… Ce que Valérie ne sait pas… C’est que j’ai posé les mêmes questions à son futur mari… Et j’ai ses réponses avec moi!

 

Les filles rient… Mais Valérie devient toute rouge.

— Bon. Bon, première rencontre, Internet. Ça concorde. «Coucher le premier soir», il a répondu oui aussi. Nombre de records de relation sexuelle dans une journée… Il a répondu huit. Tu as répondu cinq. Comment expliques-tu ça?

— Heuuu, hésite Valérie. Je n’en ai aucune idée… Je dormais les trois dernières fois?

 

Nous nous esclaffons toutes.

— Est-ce qu’il t’a déjà demandé pour un trip à trois, il a aussi répondu oui… Oh… Maintenant. Est-ce que vous avez fait un trip à trois? Il a répondu… oui! Et il a mentionné un nom : Vicky… Dis-nous… Qui est Vicky?

 

Valérie pousse un petit soupir.

— Ben, Vicky, c’est une fille qu’on a rencontrée via Internet… On est allé prendre un café. On l’a invité à la maison… Et après quelques verres de vin, bien vous devinez sûrement ce qui s’est passé!

— Maintenant, continue Jade. Quand on lui a demandé avec laquelle de tes amies, il aimerait le faire à trois, il a répondu : « Émilie ».

 

Nous rions toutes. Émilie visiblement amusée par la situation, se colle le pouce sur l’oreille et approche son petit doigt de sa bouche. Et elle bouge les lèvres en lui disant : « Appelle-moi ».

— Et quand on lui a demandé pourquoi, il a dit : « Je suis sûre qu’elles auraient une belle complicité toutes les deux. »

 

Valérie est de nouveau rouge.

— Bon, question suivante. La partie que, selon lui, tu préfères de son corps. Il a répondu (pause) : « Sa queue » Et quand on lui a demandé pourquoi… Il a dit que tu aimais lui faire des fellations. On lui a ensuite demandé la longueur de son membre. Il a répondu sept pouces.

— Pfff… Il le surestime, commente Valérie.

— Comme tous les gars! ajoute Juliette.

— Lorsqu’on lui a demandé ton plus grand fantasme… Il a répondu… BDSM.

— Ouf! lance Valérie… Il est tellement dans le champ!

— Quand on lui a demandé si tu étais sa meilleure amante, il a répondu oui. Et finalement, est-ce qu’il t’a déjà trompé ? (pause) Il a répondu que non!

 

Les filles applaudissent.

 

Nous réglons l’addition et notre groupe marche sur la rue pour finalement arriver devant le 281. Le fameux 281. C’était ma première fois. L’ambiance est vraiment survoltée. Les filles crient, sur la scène il y a un groupe de gars qui danse, habillé en pompier, avec une chorégraphie sensuelle. On s’assoit près de la scène, Valérie au centre de notre groupe. Le serveur arrive et il nous distribue des cocktails.

 

Puis, après les pompiers, c’est le tour des gars de la construction. Mais ils viennent chercher Valérie, l’installe au milieu de la scène sur la scène et ils dansent autour d’elle. Et puis pour ajouter à notre supplice, Juliette invite un des danseurs à danser devant nous, à peine à un demi-mètre de nous. Il est beau, grand, des muscles découpés, saillants, bombés. La lumière du bar reflète sur l’huile (ou la sueur) qui recouvre sa peau. Nous avons toutes envies de le toucher, de lui arracher le peu de linge qui lui reste…

 

Lorsque nous sortons quelques heures plus tard, nous avons tout super chaud. Comme il est tard, les filles se dispersent. En jasant avec Florence, nous nous rendons compte que nous habitons à peine à cinq minutes de marche l’une de l’autre, alors nous décidons de marcher ensemble.

— Je suis tellement excitée, lance Florence alors que personne n’est autour de nous. C’est dommage que mon chum soit en voyage d’affaires… Je lui ferais ça fête!

— Ha… Quelle drôle de coïncidence! lance-je. Le mien aussi est en voyage…

— Donc… Tu es seule ce soir, dit-elle… Intéressant

— Qu’est-ce que ça insinue?

— Est-ce que c’est vrai ce que Valérie a dit pendant le souper?

— Quoi?

— Ben… Que tu as déjà eu des blondes?

— Oui, c’est vrai…

— Et puis… C’est comment?

— C’est comment… dis-je en hésitant. C’est… C’est… (Je la fais languir…) C’est in-des-crip-tible! finis-je par dire.

— T’es vraiment agace!

— Hahaha! Bon… Bon… Pour répondre à ta question… C’est comment par rapport à un gars… Et bien, une fille, ça a une peau plus douce… C’est moins de muscles, plus de courbes. C’est aussi plus de caresses, plus lent, plus sensuelle, (je lui chuchote dans l’oreille) des orgasmes plus intenses…

— Et pourquoi tu as un chum? me demande-t-elle…

— Et bien… C’est parce que j’aime les deux. C’est différent… Tu devrais essayer…

— Tu devrais me montrer… J’ai entendu dire que je ne « m’ennuyais pas », dit-elle en me faisait un clin d’œil.

 

Nous arrivons finalement devant chez moi. Elle s’adosse à la porte qui mène à mon appartement. Me fait un petit sourire.

 

— Tu es sérieuse? lui demande-je. Tu veux vraiment que je te montre? Qu’est-ce que ton chum va dire de tout ça?

— J’ai pas l’intention de lui dire, dit-elle avec un petit sourire machiavélique. Et qu’est-ce que tu vas dire au tiens?

— Aucune idée…

— Est-ce qu’il le sait que tu es bisexuelle? me demande-t-elle.

— Non… Disons que ce n’est jamais venu sur le sujet…

 

Nous nous regardons quelques instants. Je déverrouille la porte. Et nous entrons. Dès que la porte se referme derrière nous, nos regards se croisent de nouveau… Un regard espiègle. Je sens qu’elle a vraiment envie de moi. Je pose mes mains sur ses hanches, je l’accote contre le mur et pose mes lèvres contre les siennes. Après quelques secondes, je la sens ouvrir la bouche. Ma langue s’aventure et va rejoindre la sienne. Pendant que nous nous frenchons, je la sens qui pose une main sur mes fesses.

 

Lorsque nos lèvres se séparent, je la prends par la main et l’amène dans la chambre à coucher. Je vais vers la fenêtre et je me dépêche de fermer les rideaux. Je la reprends par la main et l’attire sur le lit. Elle se couche au centre et je me place par-dessus elle. Nos lèvres se touchent de nouveau. Nous recommençons à nous embrasser comme seulement deux amantes pourraient le faire. Et plus nous nous embrassons, plus nous avons chaud.

 

Lorsque nos lèvres se séparent, elle tire sur son chandail pour l’enlever. Je l’aide. Je recommence à l’embrasser, mais cette fois, c’est dans le cou. D’une main, je lui caresse le galbe des seins alors que je continue mon chemin avec ma bouche jusqu’à son épaule. Ma main se faufile dans son soutien-gorge. Je l’entends qui pousse un doux soupir alors que je dégrafe son soutien-gorge noir. Dès que je lui voit le bout des seins, je les lèches, les mordilles, les embrassent. J’en profite pour lui caresser les abdominaux.

 

Elle pousse un petit gémissement lorsque ma main fait descendre la fermeture éclair de son jean. Je me redresse et commence à tirer sur son jeans. Dès que ses jeans touchent le sol, j’échange un autre regard avec elle. J’agrippe sa petite-culotte et tire lentement vers moi et je la lance dans un coin de la chambre. J’écarte lentement ses jambes. Je commence à l’embrasser au niveau des genoux et j’avance lentement entre ses jambes. C’est lorsque je lui embrasse l’intérieur des cuisses que je commence à sentir son parfum intime.

 

Lorsque je lui donne un petit baiser sur la chatte, je la sens qui sursaute. Je pose délicatement une main sur son ventre, la flatte un peu.

— C’est correct… Détends-toi… lui dis-je.

 

Je repose mes lèvres contre sa chatte et je lui donne un léger baiser. À mesure qu’elle s’accoutume à la sensation, je la sens se détendre lentement. Je décide de commencer à la lécher, écarter ses lèvres intimes avec sa langue, caresser doucement son clitoris. Lorsque je lève les yeux, je la vois qui se caresse les seins, les yeux rivés sur moi. Elle respire fort, se mord doucement les lèvres alors que je continue à la manger. Après quelques minutes, je me risque à utiliser mes doigts aussi.

 

Je la caresse encore pendant quelques minutes… Sa respiration devient irrégulière. Elle sue, tremble. Je la vois qui recommence à être toute tendue alors que je continue de la manger… Jusqu’à ce que finalement ses gémissements deviennent des cris… Jusqu’à l’orgasme…

 

Je m’allonge à côté d’elle alors qu’elle reprend son souffle.

— Déshabille-toi, finit-elle par dire alors qu’elle se tourne vers moi.

 

Je retire mon chandail, mes jeans. Elle m’aide avec mon soutien-gorge. Alors que je lui fais dos, elle empoigne mes seins, les serre bien solidement. Je peux sentir le bout de ses seins frotter dans mon dos, les poils de sa chatte frotter contre mes fesses. Son souffle chaud me parcourt le cou. Une de ses mains lâche mes seins et elle descend lentement le long de mon corps et entre dans la petite culotte. Elle explore… Son index cherche maladroitement… Puis, je la sens qui passe au milieu de mes lèvres intimes.

 

Je me tourne la tête, l’embrasse sur la bouche. Je me libère lentement de son emprise et je finis par me retourner. Dès que nous nous faisons face, elle agrippe mes fesses de nouveau. Je me couche sur le lit et elle s’installe sur moi. Elle commence par me lécher les seins, mais elle descend rapidement entre mes jambes. Elle est tout excitée de se retrouver à quelques centimètres de ma chatte. Elle pose ses lèvres sur ma chatte. Sa langue me chatouille au début, mais elle prend rapidement le tour et ses léchées me font vraiment du bien. Mais au bout de quelques minutes, à court de souffle, elle s’arrête, complètement épuisée. Elle ne cesse de s’excuser, mais je la rassure, qu’elle a bien fait ça pour une première fois.

 

Le lendemain matin, on se réveille toutes les deux collées l’une contre l’autre sous les couvertures.

— Bon matin, lui dis-je.

— Bon matin, Cath… me répond-elle.

 

Je me tourne la tête. Je la vois qui se redresse, les cheveux tout mêler qui vont dans toutes les directions. Nous ricanons un peu toutes les deux. Elle va prendre sa douche, pendant que je prépare le déjeuner. J’y vais simple: céréales, fruits, café. Lorsqu’on se retrouve dans la cuisine, on s’assit et on jase. Une conversation plutôt légère. Puis finalement, lorsqu’elle se lève, elle prend son sac et se dirige vers la porte.

— À mercredi, lui dis-je.

 

Je le vois dans son visage, qu’elle ne sait pas trop de quoi je parle.

— Ben… Les cours de yoga…

— Ahhh! répondit-elle soulagée. Oui, les cours de Yoga!… (Elle prends un pause.) Et et…. est-ce que tu vas au mariage de Valérie?

— Oui. Toi?

— Oui…, répondit Florence. Et… mon chum va m’accompagner… Alors j’aimerais que…

— … que je ne dise rien sur ce qui s’est passé entre nous… Promis! De toute façon, j’avais pas l’intention de le dire au mien non plus…

 

On se fait une bise… et elle part.

 

(À suivre!)