Récit #282 – Le piège de Noël – Partie 2

Par Élodie Parent

Lorsque j’ouvre la porte, j’y retrouve… Susie et Kelly qui sont en train de chercher quelque chose. Elles sont vraiment surprises de me voir là.

— Qu’est-ce que vous faites les filles ? demande-je.

— Je… Je… Je cherche une boucle d’oreille, lance Kelly.

Je m’avance.

— Vous n’en portiez pas ce soir, lance-je en croisant les bras. Vous aviez une prothèse avec des oreilles pointues, vous vous souvenez ?

Les filles figent.

— J’ai compris, ajoute-je. J’ai tout compris.

— Comprit quoi ? demande Kelly.

— Vous êtes de connivence.

— C’est ridicule, lance Susie. Avant ce soir, on ne s’était jamais rencontrée.

— Ah oui ? Alors pourquoi dans la limousine lorsque vous êtes entrée, vous saviez immédiatement que je n’étais pas la fille de M. Wright ? Vous vous ne vous étiez jamais rencontrer, pas vrai ?

— Intuition ?

— Oh, non, dis-je avec un rictus. Vous êtes un couple. Je vous ai vu vous regarder lorsque vous vous êtes « rencontrer » supposément…

Kelly finit par craquer.

— Bon, oui. Et après, ça ne prouve pas qu’on ait conspiré contre mon père.

— Ah oui ? Et si je vous disais que j’ai compris que la prise d’otage n’était qu’un spectacle. D’abord, Susie insiste pour monter au bureau de M. Wright. Kelly, vous saviez probablement déjà que la clé n’était pas dans son bureau, j’imagine que vous avez amplement eu le temps de le fouiller, mais qu’elle ne devait pas en être terriblement éloignée, parce qu’il doit faire des transactions lorsqu’il est à son bureau. Alors, elle devait être dans une pièce secrète. Alors qu’il est dans son bureau, la prise d’otage commence. Vous savez qu’il cherchera à se cacher. Il est riche, mais aussi pas très courageux. Une safe room. D’ailleurs, à plusieurs reprises durant la soirée, tant Kelly que Susie y avez fait référence. Comme il ne sait pas que vous êtes un couple, mais plutôt sa blonde ou sa date et qu’elle est avec lui, vous faites le pari qu’il l’amènera dans cette pièce et enfin découvrir comment y entrer. La prise d’otage se termine, vous laissant le loisir de revenir plus tard venir chercher la clé.

Les deux filles s’échangent un regard complice.

— Intéressante théorie, lance Kelly.

— Sauf qu’il n’y a pas de safe room, lance Susie. Nous sommes restés dans son bureau sans jamais en sortir après votre départ.

— Il y en a une, confirme-je. Mais il avait une entorse à la cheville, rappelez-vous. Pas de chance, il était incapable de se déplacer. Et donc, la clé est toujours dans sa cachette.

Les filles s’avancent un peu vers moi.

— Je sais où est la safe room, dis-je avec un sourire.

— Pourquoi vous nous dites ça ? demande Kelly.

— Je veux ma part. On m’a promis une prime. J’aurais été heureuse avec quelques milliers de dollars. Mais bon. Il est revenu sur sa parole. Tant pis pour lui… Mais je n’y connais rien en bitcoin. Vous avez déjà savoir comment les transférer sans être détecté, non ? Alors, la clé en échange du tiers de ses bitcoins.

— Vous voulez 6 milliards de dollars de bitcoin ? me demande-t-elle.

Je leur fais un large sourire, un signe de la tête. Les filles s’éloignent un peu, se chuchotent dans les oreilles. Et elle se tourne vers moi.

— D’accord, lance-t-elle. Où est la safe room ?

— Susie, vous rappelez-vous lorsque nous sommes partis avec le père Noël et que nous l’avons sucé près de l’ascenseur ?

— Oui, oui.

— C’est un bruit sourd qu’il a distrait le père Noël me permettant de le maitriser. Ce bruit, c’est M. Wright qui essayait d’entrer dans sa cachette, qui l’a fait. Vous rappelez-vous comment nous l’avons trouvé ?

Je m’approche de la bibliothèque.

— Il nous a dit s’être cogné la tête sur le dessous de son bureau. Mais ça ne faisait pas de sens une entorse à la cheville. Et en plus, nous l’avons trouvé près de l’échelle de la bibliothèque, pas juste à côté de son bureau…

Je monte quelques marches sur l’échelle.

— Cette échelle n’a jamais été utilisée pour atteindre les livres du haut. Je paris que M. Wright n’a jamais lu aucun de ses livres. Elle sert surtout à atteindre cette bouche d’aération.

Je l’ouvre. Et… Ce n’est même pas une bouche d’aération. C’est uniquement une trappe d’accès vers une pièce situé juste au-dessus du bureau.

Kelly et Susie montent-elles aussi. Dans la pièce, il y a une table, un ordinateur avec six écrans gigantesques, une chaise. Et juste à côté du clavier, une clé USB. Le type de clé USB avec un lecteur d’empreinte digital.

Kelly s’approche de la table, elle la prend lentement entre ses doigts. Elle met une main dans sa poche, dépose une clé identique sur le bureau. Dès qu’elle a un moment d’inattention, j’en profite pour prendre la paire de menottes de ma poche et de rapidement me menotter à elle.

Elle me regarde avec surprise.

— D’ici à ce que vous m’ayez versé ma part, nous allons être inséparables.

— Fair.

Nous sortons en utilisant un manteau pour cacher les menottes. Nous prenons un taxi jusqu’au somptueux appartement de Kelly dans le vieux port. Nous montons. Nous nous asseyons toutes les trois devant l’ordinateur. Kelly sort un doigt synthétique question de berner le lecteur d’empreinte. Après avoir transféré les bitcoins dans des milliers de petits portefeuilles virtuels, elles finissent par m’en créer un et elles y transfert ma part.

Dès que j’ai la confirmation que la transaction est terminée, je sors la clé des menottes et je nous détache. Alors que je me masse les poignets, Susie et Kelly commencent à célébrer… et s’embrasser.

— On l’a fait. On est riche ! lancent-t-elle.

Elles continuent de s’embrasser, de se caresser par-dessus leurs vêtements. Je les regarde quelques instants. Elles se prennent par la main et elle se dirige vers leur chambre. Mais juste avant de disparaître, Susie se tourne vers moi :

— Jane. Viens célébrer avec à nous !

J’hésite, mais je finis par me lever et les suivre. Dans la luxueuse chambre, Susie se colle contre moi et elle commence à m’embrasser sur la bouche. Je sens ses mains se promener sur mon corps.

Derrière moi, Kelly me pose une question :

— J’ai entendu dire que tu aimais le bondage et la domination, c’est vrai ?

— Oui… Qui te l’a dit ?

— Le père Noël…

Je la sens m’agripper. Je sens le cuir d’une ceinture s’enrouler autour de mes poignets, puis finalement se resserrer lentement. Kelly vérifie que je suis bien ligoté. Lorsque je me retourne, je la vois, toujours avec son costume d’Elfe du père Noël, avec une autre ceinture à la main qu’elle agite comme un fouet.

— Trahir ton client, me lance-t-elle avec un ton vindicatif. Le père Noël a dû ajouter ton nom à la liste des mauvaises filles…

— Bienvenu dans le club, me chuchote Susie.

Elle me fait agenouiller sur le sol. Elle soulève sa mini-jupe verte et me dévoile sa petite culotte. Elle s’approche de moi. Elle fait claquer sa ceinture et m’ordonne de lui retirer sa petite culotte. Je m’approche. Comme j’ai les mains attachées, je dois le faire avec mes dents. Lentement, je m’approche. Je l’agrippe et je le fais glisser le long de ses jambes. Dès que je redresse mon torse, elle pose une main sur ma tête et elle la pousse entre ses jambes.

J’utilise ma langue pour la lécher. Lorsque je me retourne, je vois Susie qui se déshabille. Elle est très mince, de gros seins, de généreuses fesses, une chatte rasée. Kelly me pousse vers elle et je commence à la lécher elle aussi. Prise en étaux entre ces deux femmes qui s’embrassent, je me permets d’alterner entre leurs chattes.

Lorsqu’elle me demande de me relever, Kelly agrippe ma chemise et d’un geste fait sauter tous les boutons. Elle se penche et elle dégrafe mon soutien-gorge. Elle défait mes pantalons et elle me demande de me coucher sur le lit. Elle ajuste la ceinture et elle m’attache les poignets à la tête de lit.

Susie me retire ma petite culotte. Et sous les ordres de Kelly, elle commence à me lécher la chatte. Kelly s’assoit près de moi, elle me caresse les seins et elle regarde sa blonde me manger. Après quelques minutes, Kelly se lève sur le lit et elle vient s’assoir sur mon visage, me forçant à la lécher. Puis, elle finit par se coucher sur moi, dans la position 69. Kelly et Susie commencent alors à me lécher en même temps. C’est tellement intense, qu’après quelques minutes, je suis incapable de lécher. Et elles continuent jusqu’à tant que je jouisse.

Kelly et Susie se lèvent et elles s’embrassent passionnément. Kelly termine de se déshabiller et elles s’installent sur le lit à côté de moi. J’attends quelques minutes, puis je défais mes liens. Je les regarde un peu et je me joins de nouveau à elles. Ce qui surprend un peu Kelly qui me demande :

— Comment as-tu réussi à te libérer ?

— Je suis une professionnelle !

***

Alors. Maintenant pour ceux qui ont essayé de relever les nombreuses références à la culture populaire américaine et québécoise. Voici celle que j’ai glissée dans l’histoire.

Die Hard / Piège de Cristal : Le scénario du récit est un sois une pastiche du film (et du livre sur lequel il est inspiré). Il y a aussi d’autres références comme la fameuse réplique : « Maintenant, j’ai une barbe et des nunchakus… Ho. Ho. Ho. » qui était originalement « Maintenant, j’ai une mitraillette. Ho. Ho. Ho. »

Série Noire : La fameuse réplique : « Un père Noël avec des nunchakus, quessé ça tabarnak » fut directement pris dans la série culte. Lorsque j’ai commencé à écrire l’histoire, je ne voulais pas de mitraillette, alors j’ai eu l’idée de les remplacer par des nunchakus pour rendre hommage à la série.

Wild Things / Les racoleuses : Autre film culte, les deux protagonistes, Susie et Kelly qui complotent secrètement et un élément essentiel de la série de films. Les noms Susie et Kelly font directement référence aux personnes interprétées par Neve Campbelle et Denise Richards dans le premier film de la série.

Dans une galaxie près de chez vous : Assommer quelqu’un avec le tranchant de la main, un mouvement surnommé le « Non Brad ! », est un gag récurrent tout au long de la série et des films.

Taken / l’enlèvement : Le chef des pères Noël commence la conversation avec une réplique très fortement inspirée d’une des célèbres scènes du film.